Bienvenue sur notre blog

Salut à tous et bienvenue!
Vous l'aviez aimé, et vous en redemandez?
Après notre baladostates2010, voici Baladenturquie2012!
LE blog de nos pérégrinations en Turquie.
Pour ceux qui nous avaient suivis en 2010, vous remarquerez que nous avons changé d'hébergeur : fini Affinitiz et ses lourdeurs, vous pourrez nous faire part de vos commentaires sans difficulté!
Au programme cette année : Istanbul, La Cappadoce, Pamukkale, les sites antiques d'Aphrodisias et Ephèse, mais aussi beaucoup de farniente...
A très bientôt à tous

vendredi 10 août 2012

Le sérail de Topkapı


Dominant la Corne d’Or, le Bosphore et la mer de Marmara, le palais de Topkapı (prononcer topkapeu) occupe un site de rêve.  C’est là qu’une vingtaine d’années après la prise de Constantinople en 1453 par les ottomans, Mehmet II décida de construire le nouveau sérail où tous les sultans de l’empire devaient résider jusqu’au 19ème siècle, période à laquelle sera élevé le palais de Dolmabahçe, sur les rives du Bopshore.
Résidence privée du sultan et de ses proches, Topkapı abritait également le siège du Divan, principal organe du pouvoir, ainsi que diverses institutions liées à la cour.
4 000 à 5 000 personnes y vivaient.


Malgré les incendies qui ont ravagé le palais à trois reprises, le plan d’ensemble a peu changé depuis la toute première construction, et ce que l’on visite aujourd’hui est le résultat des agrandissements continus réalisés par les successeurs de Mehmet II. Il est constitué de quantité de pavillons éparpillés sur le domaine, reproduisant le mode de vie nomade des ancêtres des sultans. 
 La première cour, ouverte au public, comprenait le ministère des finances et différents services du palais.
Siège du Divan, la deuxième cour n’était accessible –sauf cérémonie exceptionnelle – qu’à ceux qui se rendaient devant le conseil, tandis que l’accès à la troisième cour était strictement réservé aux grands dignitaires.
Avec ses kiosques et ses jardins, la quatrième cour était un lieu de détente pour les sultans.
Enfin, à l’écart de la vie publique du palais se cachait le harem, le quartier des femmes.


Maintenant, en route pour la visite!
Devant l'entrée du palais, un fort joli bâtiment, qui est en fait une fontaine.
On entre dans le palais par la porte de l'Auguste, construite en 1478.
Les têtes des dignitaires  tombés en disgrâce étaient exposées dans les niches des côtés...
On pénètre dans la cour des cérémonies (deuxième cour) par la porte du Salut, flanquée de deux tours.
Avec de longues allées bordées de cyprès, la cour des cérémonies évoque plutôt un jardin. C'est là que se déroulait la vie publique du palais. On y trouve les écuries, les cuisines, le divan et l'entrée du harem.
Allez! Au harem!
 Aménagé au temps de Soliman le magnifique (16ème siècle) à l'instigation de sa femme Roxelane (qui suite à l'incendie de l'ancien palais a profité de l'occasion pour faire reconstruire le harem près du palais, et être ainsi au coeur du pouvoir...), le harem fut sans cesse agrandi au fil des siècles.
C'est un labyrinthe de plus de 300 pièces où vivaient 400 à 500 personnes, et dont on ne visite qu'une toute petite partie.
Gardées par les eunuques noirs (mais il y avait aussi des blancs), les femmes vivaient en vase clos, complètement coupées du monde extérieur. Il faut dire qu'elles n'avaient pas besoin de sortir puisque le harem disposait de tous les services (un peu comme un hôtel club quoi!) : bains, hôpital, cuisines, écoles....
Il s'agissait en fait d'une véritable société autonome  dont l'organisation et la hiérarchie étaient très strictes
La loi coranique permettait au sultan d'avoir jusqu'à 4 épouses légitimes, et des concubines en nombre illimité.
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le lien suivant (wikipédia) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Harem

Dans le harem, on découvre des pièces magnifiques. Ici, une porte  en marqueterie
de magnifiques dômes
une fontaine entourée de céramique d'Iznik
des cours joliment ornementées
encore de jolis dômes
toujours de la céramique d'Iznik
...
...
mais en dehors du harem, d'autres bâtiments sont chouettes. Ici la salle de la circoncision.
je ne sais plus quoi


la non plus

et  aussi quelques jolis points de vue sur la ville.
Nous avons vu bien d'autres splendeurs à Topkapi, notamment le trésor du palais : bijoux, et objets incrustés de joyaux issus des butins de guerre, de cadeaux offerts aux sultans par des souverains étrangers, ou plus simplement des objets d'apparat. Malheureusement , les photos sont interdites.



jeudi 9 août 2012

Une soirée à Beyoglu


Nous avons passé beaucoup de temps dans le vieil Istanbul, le fameux quartier de Sultanhamet, où l’on trouve les monuments emblématiques de la ville.
 Mais bien sûr, Istanbul – ville de 16 millions d’habitants - ne se résume pas à ce quartier historique. L’istanbul d’aujourd’hui est ailleurs, et pour un soir, nous avons voulu côtoyer cette autre facette de la ville.

Ainsi, après avoir visité les deux bazaars, nous nous sommes naturellement acheminés vers le Pont de Galata, qui nous permet de traverser la Corne d’Or pour arriver dans le secteur de Beyoglu : Foyer de l’intelligentsia (d’après nos guides touristiques), c’est la vitrine moderne que la Turquie aime à présenter au monde, et le quartier branché où la jeunesse stamboulite se retrouve.

 Le pont de Galata est un des trois ponts qui permettent d’enjamber la Corne d’Or ou le Bosphore. 
La vie y est animée : pêcheurs accoudés à la rambarde, restaurants et étales de poisson, ferries bondés de touristes et autres vendeurs ambulants.



Comme nous l’avons sûrement déjà dit lors d’un précédent post, Istanbul est entourée de 7 collines (comme à Rome, ce qui lui valut le surnom de nouvelle Rome à une époque lointaine). Ainsi, une fois le Pont de Galata traversé, il nous faut gravir la colline de Galata.

 Heureusement, Istanbul s’est dotée en 1874 du troisième métro construit au monde, après New-York et Londres. Ce tronçon de 560 m, qui a fait (et fait encore) la fierté des Stambouliotes nous permet de gravir la colline sans mal, et d’arriver directement à la istiklal Cadessi.


Cette rue –piétonne depuis les années 90- est l’ancienne grande rue de Péra. Elle s’étire sur 2,2 km entre le funiculaire que nous avons pris et la place Taksim. A la fin du 19ème siècle, elle fût équipée de l’éclairage public, de trottoirs, et d’un joli tramway rouge (toujours en service) qui lui donne des airs de capitale occidentale, qui perdure encore aujourd’hui. Il faut dire que c’est dans ce quartier que les ambassades étaient installées, avant qu’Ankara ne soit déclarée capitale de la république.

  
De ce passé, il reste une ambiance particulière qui nous frappe tout particulièrement : ici, les immeubles sont de style 19ème, et la foule est très différente de celle que l’on côtoie à Sultanhamet.  Oublié le voile traditionnel porté par les femmes. Ici, les jeunes stambouliotes viennent pour s’amuser et faire du shopping. D’ailleurs, les enseignes que portent les commerces sont révélatrices : converse, Starbucks, Darty, Godiva….



Le Çiçek Pasajı
Littéralement Passage des fleurs en turc, ou Cité de Péra en français, ouvert en 1876 - sur l'avenue İstiklal a été construit selon le modèle des passages du 19e siècle, comme par exemple la Galerie Vittorio Emanuele II à Milan en Italie, et comporte des bars et des restaurants.

 C'est vraiment très chouette, mais les restos font trop attrape-touriste pour qu'on cède à l'envie de manger là...


 Petite balade nocturne dans la rue. On ne voit pas vraiment sur la photo, mais la foule est énorme, et l'ambiance très animée.

Pour retourner dans notre hôtel, nous repassons par le quartier de Galata, dont un vestige gênois du XIIIème siècle perdure : la tour de Galata. Dommage que nous ayons loupé le coche, la vue sur Istanbul est – paraît-il – inégalable. Ce sera pour un prochain voyage...

mercredi 8 août 2012

Atatürk

Atatürk est un personnage incontournable de la Turquie.
Cela m’avait déjà frappé lors de mon premier voyage en 2006, voici quelques images pour illustrer ce sujet, même si nous en avons loupé beaucoup, particulièrement dans les magasins.

Faisant l’objet d’un véritable culte de la personnalité, Atatürk est partout : dans les magasins, dans la rue, dans les administrations et bâtiments publics, chez les particuliers ou leur voiture. Partout !

Ce n’est pas un hasard et même si le personnage est controversé aujourd’hui, son apport à la Turquie moderne est indéniable voire primordial.

Mustafa Kemal est né en 1881 et sort de l’académie militaire en 1904.
Très vite, il participe aux opérations militaires aux cotés de Jeunes Turcs, mouvement libéral, qui feront plier le Sultan Abdül-Hamit II en le contraignant à restaurer la Constitution de 1876. Pendant la première guerre mondiale, alors que la Turquie s’affiche aux côtés de l’Allemagne (souvenez vous, les Dardanelles, face aux Français et aux Anglais), Kemal s’illustre dans de nombreuses batailles et est nommé Paşa, c'est-à-dire général en 1916.
Petit à petit, à partir de 1919, il rassemble et prend la tête des opposants au gouvernement d’Istanbul. Il veut rétablir l’indépendance et la grandeur de la Turquie, remodèle le pays, procède aux échanges de populations turques en Grèce avec les populations grecques de Turquie (traité de Lausanne en 1920).
Le sultan est déposé en 1922, c’en est fini de l’ère Ottomane.
Le 29 Octobre 1923 la république Turque est créée et Mustafa Kemal en devient son premier président.

L’œuvre de Kemal est colossale : de 1923 à sa mort en 1938, il va entreprendre une série de réformes qui ont modelé la Turquie d’aujourd’hui :
Dans un premier temps des mesures révolutionnaires sont votées, concernant l’état, la loi, l’éducation ainsi que la religion : l’islam n’est plus une religion d’état mais sera instrumentalisée au service de l’état. Suite à des révoltes ethniques et religieuses, certaines confréries sont abolies, le port du fez, du turban et autres vêtements religieux sont interdit et le dimanche devient le jour chômé en lieu et place du vendredi.
Il prend Ankara comme capitale, revalorisant l’Anatolie comme centre de la Turquie.
En 1926 la Turquie adopte le code civil suisse (abolition de la polygamie par ex mais aussi droit de vote aux femmes) et le code pénal italien, le calendrier grégorien et les chiffres eoccidentaux.
En 1928, ce sera le tour de l’alphabet latin, remplaçant l’alphabet arabe. La langue est simplifiée, se rapprochant du turc populaire, celui des élites étant devenu au fil des ans, incompréhensible au commun des mortels.
En 1933, il fonde une université de type occidental.
C’est aussi Mustafa Kemal qui imposera aux Turcs en 1934 de prendre un patronyme. C’est à ce moment qu’il prendra lui-même le nom d’Atatürk, qui veut dire père des Turcs. On comprend alors pourquoi de nombreux noms propres turcs correspondent à des métiers, voir même en ajoutant le suffixe oğlu (fils de) : Sekerçioğlu :  « le fils du confiseur », le cinéaste Ustaoğlu : « le fils du maître » etc etc…

Evidemment, toutes ces réformes, parfois brutales, si elles ont modernisé la Turquie,  n’ont pas forcément été acceptées facilement par la population. Le Kémalisme a connu ses heures de gloire jusqu’en 1950 et décline doucement depuis, même si certains -appelés kémalistes donc- défendent encore son action. Il existe même un dessert en son honneur, un petit gâteau rond imbibé de sirop de miel: le Kemal Paşa.

Enfin, toujours est-il que, encore aujourd’hui Atatürk est partout. Aéroport, ponts, batiments. Il n’est pas une ville sans sa rue et sa statue Atatürk. Partout vous dis-je !

Sur les fontaines

Dans les jardins publics

Sur les places de village

Devant les écoles

A la sortie des villes

Aux antennes des partis politiques

Sur ou dans les hotels

Sur les voitures des Kemalistes (et là un triple: drapeau, signature et carte de la Turquie)

Dans les musées

Sur les murs des villes, ici avec une des nombreuses et fameuses citation d'Atatürk:
Heureux de se dire Turc!

Et évidemment, sur tous les billets, l'autre face étant réservée à un personnage
différent pour chaque valeur faciale.

mardi 7 août 2012

C'est quoi ce bazaar???


Nous avons mis à profit  notre dernière journée à Istanbul pour faire des emplettes. Et oui !  On ne peut quand même pas être à quelques pas du plus grand marché couvert au monde  sans venir jeter un coup d’œil au fameux grand bazar d’Istanbul. 

    

Plusieurs construction se sont succédé depuis le premier marché couvert en Bois (1461). Celle que l'on voit aujourd'hui est postérieure au séisme de  1894, et a été rénovée après un incendie en 1954. 200 000 m2, plus de 4 000 boutiques, 2 195 ateliers, 24 caravansérails, 12 entrepôts, 1 Hammam, une mosquée et 8 fontaines. Voilà en quelques chiffres comment résumer ce qu'on y voit.


Mais le plus chouette, c'est que le grand Bazar, c'est un peu une caverne d'Ali Baba. Organisé par secteurs, on y trouvera de la bijouterie, des vêtements, des objets en cuivre, en cuir, des bibelots et souvenirs pour touristes, des tapis (bien sûr), de la faïence. Bref, on y trouve beaucoup de choses, mais que nous n'avons pas prises en photo!


En revanche, dans notre déambulation, nous avons aussi visité le marché aux livres et le marché Egyptien, et voilà un petit florilège de ce que nous y avons trouvé.

Un magasin d'uniformes en tous genres. On y trouve tout ce qu'il faut pour se faire une tenue : vêtements, galons, médailles...

Au marché Egyptien, des gourmants qui bavent au dessus des loukoums

Faut dire qu'ils font envie, les loukoums

Des épices : hummmm, ça sent bon!

Des fruits secs : ananas, fraises, kiwis, abricots, anis étoilée, raisins, mangues...

Des sangsues médicinales!

Des engrais en vrac cotoyant de la nourriture pour animaux en vrac.

Des drapeaux turcs à l'effigie d'Atatürk

Des sosies de John Lennon
Des librairies, car il y a aussi un chouette marché aux livres.

Et voilà! C'est très rapide pour résumer les bazaars car nous y avons passé la journée, mais il faut bien faire un choix! Bilan de la journée : beaucoup de sous dépensés...