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Salut à tous et bienvenue!
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Après notre baladostates2010, voici Baladenturquie2012!
LE blog de nos pérégrinations en Turquie.
Pour ceux qui nous avaient suivis en 2010, vous remarquerez que nous avons changé d'hébergeur : fini Affinitiz et ses lourdeurs, vous pourrez nous faire part de vos commentaires sans difficulté!
Au programme cette année : Istanbul, La Cappadoce, Pamukkale, les sites antiques d'Aphrodisias et Ephèse, mais aussi beaucoup de farniente...
A très bientôt à tous

mercredi 8 août 2012

Atatürk

Atatürk est un personnage incontournable de la Turquie.
Cela m’avait déjà frappé lors de mon premier voyage en 2006, voici quelques images pour illustrer ce sujet, même si nous en avons loupé beaucoup, particulièrement dans les magasins.

Faisant l’objet d’un véritable culte de la personnalité, Atatürk est partout : dans les magasins, dans la rue, dans les administrations et bâtiments publics, chez les particuliers ou leur voiture. Partout !

Ce n’est pas un hasard et même si le personnage est controversé aujourd’hui, son apport à la Turquie moderne est indéniable voire primordial.

Mustafa Kemal est né en 1881 et sort de l’académie militaire en 1904.
Très vite, il participe aux opérations militaires aux cotés de Jeunes Turcs, mouvement libéral, qui feront plier le Sultan Abdül-Hamit II en le contraignant à restaurer la Constitution de 1876. Pendant la première guerre mondiale, alors que la Turquie s’affiche aux côtés de l’Allemagne (souvenez vous, les Dardanelles, face aux Français et aux Anglais), Kemal s’illustre dans de nombreuses batailles et est nommé Paşa, c'est-à-dire général en 1916.
Petit à petit, à partir de 1919, il rassemble et prend la tête des opposants au gouvernement d’Istanbul. Il veut rétablir l’indépendance et la grandeur de la Turquie, remodèle le pays, procède aux échanges de populations turques en Grèce avec les populations grecques de Turquie (traité de Lausanne en 1920).
Le sultan est déposé en 1922, c’en est fini de l’ère Ottomane.
Le 29 Octobre 1923 la république Turque est créée et Mustafa Kemal en devient son premier président.

L’œuvre de Kemal est colossale : de 1923 à sa mort en 1938, il va entreprendre une série de réformes qui ont modelé la Turquie d’aujourd’hui :
Dans un premier temps des mesures révolutionnaires sont votées, concernant l’état, la loi, l’éducation ainsi que la religion : l’islam n’est plus une religion d’état mais sera instrumentalisée au service de l’état. Suite à des révoltes ethniques et religieuses, certaines confréries sont abolies, le port du fez, du turban et autres vêtements religieux sont interdit et le dimanche devient le jour chômé en lieu et place du vendredi.
Il prend Ankara comme capitale, revalorisant l’Anatolie comme centre de la Turquie.
En 1926 la Turquie adopte le code civil suisse (abolition de la polygamie par ex mais aussi droit de vote aux femmes) et le code pénal italien, le calendrier grégorien et les chiffres eoccidentaux.
En 1928, ce sera le tour de l’alphabet latin, remplaçant l’alphabet arabe. La langue est simplifiée, se rapprochant du turc populaire, celui des élites étant devenu au fil des ans, incompréhensible au commun des mortels.
En 1933, il fonde une université de type occidental.
C’est aussi Mustafa Kemal qui imposera aux Turcs en 1934 de prendre un patronyme. C’est à ce moment qu’il prendra lui-même le nom d’Atatürk, qui veut dire père des Turcs. On comprend alors pourquoi de nombreux noms propres turcs correspondent à des métiers, voir même en ajoutant le suffixe oğlu (fils de) : Sekerçioğlu :  « le fils du confiseur », le cinéaste Ustaoğlu : « le fils du maître » etc etc…

Evidemment, toutes ces réformes, parfois brutales, si elles ont modernisé la Turquie,  n’ont pas forcément été acceptées facilement par la population. Le Kémalisme a connu ses heures de gloire jusqu’en 1950 et décline doucement depuis, même si certains -appelés kémalistes donc- défendent encore son action. Il existe même un dessert en son honneur, un petit gâteau rond imbibé de sirop de miel: le Kemal Paşa.

Enfin, toujours est-il que, encore aujourd’hui Atatürk est partout. Aéroport, ponts, batiments. Il n’est pas une ville sans sa rue et sa statue Atatürk. Partout vous dis-je !

Sur les fontaines

Dans les jardins publics

Sur les places de village

Devant les écoles

A la sortie des villes

Aux antennes des partis politiques

Sur ou dans les hotels

Sur les voitures des Kemalistes (et là un triple: drapeau, signature et carte de la Turquie)

Dans les musées

Sur les murs des villes, ici avec une des nombreuses et fameuses citation d'Atatürk:
Heureux de se dire Turc!

Et évidemment, sur tous les billets, l'autre face étant réservée à un personnage
différent pour chaque valeur faciale.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Belles leçons sur la Turquie moderne et son fondateur, ATATÜRK!

Vous nous avez appris beaucoup au fil des jours et donné envie d'y aller.

Félicitations et merci

JODAN.