Après Pamukkale et Hierapolis un
petit peu négligée, nous avions décidé de faire un site antique de façon un peu
plus sérieuse.
Aphrodisias, dédiée à Aphrodite
–mais pas celle qu’on connait, la déesse de l’amour mais Aphrodite, la déesse
guerrière qui promit à Scylla la victoire contre Mithridate en échange d’une
hache d’or- était au programme, et on ne le regrette pas.
En pleine campagne, au milieu d’un
site arboré apparait les ruines d’une charmante cité romaine.
Les textes historiques concernant
la ville sont rares mais les fouilles conduites sur le site ont montré que les
populations locales y rendaient un culte à leur déesse mère depuis le 5ème millénaire avant JC !
La vraie cité ne pris son essor
qu’à partir du 2ème siècle
avant notre ère et sa fidélité à Rome lui valut la reconnaissance impériale.
Sa renommée gagne l’ensemble du
monde antique : non pas à cause du culte d’Aphrodite mais en raison de sa
célèbre école de sculpture dont les œuvres sont diffusées jusqu’à Rome et en
Méditerranée occidentale.
A partir du VIIème siècle près JC,
Aphrodisias décline doucement mais sera encore habitée jusqu’au XVème siècle. A
partir du XVIème siècle, les paysans installèrent leur village sur les ruines
de la cité et ce n’est qu’àprès un tremblement de terre dans les années 50 que
le village sera reconstruit un peu plus loin, laissant le champ libre aux
archéologues (enfin, presque, il fallu déménager encore quelques paysans).
L’histoire moderne d’Aphrodisias
commence en 1961 quand Kenan Erim, archéologue turc à l’université de New-York
doit étudier des sculptures d’Aphrodisias. En voyage d’études sur le site, il
en tombera amoureux et consacrera le reste de sa vie à faire ressurgir la ville
du passé. Grâce à lui, on peut en admirer aujourd’hui le résultat. Il est
enterré selon ses désirs près de la porte du temple d’Aphrodite.
Le Sébastéion, imposant édifice dont on n'a trouvé nulle part l'utilité!
Le Trétrapylon, imposante porte menant au temple d'Aphrodite et qui doit son nom aux 4 groupes de 4 colonnes soutenant les frontons. Cette magnifique anastylose (reconstruction scientifique d'un batiment) est à couper le souffle!
Détails des sculptures du Tétrapylon.
Sous les champs était (et doit toujours dormir)
la ville. Imaginez les fouilles à cet endroit?
Le stade, magnifique. 262 m de long, 59 de large. C'est
un des mieux conservé du monde antique. Il pouvait accueillir 30 000
spectateurs!
Athlètes ou spectateurs, au delà de la lumière vous attendent les Jeux! |
Les restes du temple d'Aphrodite transformés en église au Vème siècle |
Joli empilage! |
L'odéon, salle de concert ou de réunion publique,
toute en marbre nous a émerveillé. Il manque la moitié de la hauteur! |
L'agora sud. Longue de 211 m, elle est occupée en son centre d'un bassin plus récent, permettant à la fois de réguler le niveau des eaux mais aussi d'alimenter les thermes voisins.
Belle piscine, impressionnante!
Le théatre lui était comblé quand les fouilles débutèrent et des maisons étaient construites dessus! Il pouvait accueillir quant à lui, près de 10 000 spectateurs.
Il manque la moitié des gradins que les siècles n'ont pas conservés: les Byzantins construisirent une muraille s'appuyant sur les bancs eux mêmes comme on peut le voir sur cette photo. |
Contrairement à d'autres sites, les visages sculptés ici montrent de nombreuses expressions: la peur, la joie, la colère.... |
Quel mouvement! Dommage que ce cheval ne soit pas entier.
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