Bienvenue sur notre blog

Salut à tous et bienvenue!
Vous l'aviez aimé, et vous en redemandez?
Après notre baladostates2010, voici Baladenturquie2012!
LE blog de nos pérégrinations en Turquie.
Pour ceux qui nous avaient suivis en 2010, vous remarquerez que nous avons changé d'hébergeur : fini Affinitiz et ses lourdeurs, vous pourrez nous faire part de vos commentaires sans difficulté!
Au programme cette année : Istanbul, La Cappadoce, Pamukkale, les sites antiques d'Aphrodisias et Ephèse, mais aussi beaucoup de farniente...
A très bientôt à tous

mardi 31 juillet 2012

Derinkuyu, Cappadoce


Derinkuyu, ça ne va pas être facile à vous montrer car c’est une ville souterraine, et les photos dans le noir….
Première particularité : toujours le même Tuf, facile à creuser et dont la propriété cette fois-ci va être utilisée non pas à réaliser des habitats troglodytes disséminés dans les cheminées de fées, mais une vraie cité au milieu de nulle part et dans les profondeur du sol.
Deuxième particularité : c’est, qu’à part la ville actuelle, bâtie en surface, au dessus de la cité souterraine, il n’y a aucun signe indiquant la présence de la ville : on y accède par un puits au milieu du plateau et rien à part le bâtiment moderne servant de guichet ne laissait supposer l’entrée d’une cité à cette endroit.
Avant d’entamer les photos, que dire d’autre ?
Derinkuyu est une des premières villes de Cappadoce à avoir été excavée en 1963 seulement.
Elle servait de ville refuge, seuls les premiers niveaux étaient utilisés comme étables et réserves en temps normal, le reste de la cité n’étant occupés qu’en cas d’invasion ou d’attaques, fréquentes tout au long du 2ème millénaire, voire même depuis les 7-8ème siècles après JC.
En l’absence de fouilles scientifiques, il est difficile de les dater. On sait qu’elles existaient depuis les premiers siècles après JC mais il est possible que leur existence date de plusieurs siècles avant JC.
Derinkuyu pouvait abriter jusqu’à 10 000 personnes. Seuls 8 des 11 étages souterrains se visitent, nous faisant descendre jusqu’à 56 m sous terre mais ne représenteraient que 30% de la ville ! 52 puits d’aération ont été recensés, descendant jusqu’à 85 m de profondeur…
Il parait même qu’un tunnel de plus de 8 km de long la relierait à sa voisine Kaymakli.
Au 7ème sous sol, une église en forme de croix.
Enfin, afin de protéger chaque niveau, un système de porte ayant la forme de roue en pierre ou meules  permettait de bloquer l’accès aux niveaux inférieurs.
Des tunnels en escalier de plusieurs dizaines de mètres de longueurs dans lesquels il faut progresser accroupis (bonjour les quadriceps et sac à dos à proscrire !).
Impressionnant !
Et au moins, une bonne nouvelle, on échappe aux 38° de l’extérieur....

Un dédale de couloirs, pièces et niveaux enchevêtrés.

Attention la tête!

Les fameuses portes meules

Un puits d'aération, encore près de la surface.

Une autre vue des portes de sécurité en pierre.

Le même puits, mais un peu plus bas!

Les tunnels pour passer d'un niveau à l'autre.

En route vers de nouvelles aventures!

Arrivée au club Yali


Bon, lundi était une journée chargée.
Petit changement au programme : plutôt que de dormir dans la région d’Aphrodisias le dimanche, puisque nous n’avions pas réservé d’hotel, nous avons continué la route jusqu’à Selcuk (Ephèse). C’était toujours ça de gagné pour le lendemain.
Nous avons donc pu nous lever tôt et être sur place pour visiter Ephèse avant la chaleur et les touristes…
Bon, c’était rapé, puisqu’arrivé sur le site vers les 8h30, il faisait déjà 35° et nous avons trouvé tous les touristes qui étaient étrangement absents jusqu’à là.
C’est vrai que jusqu’à maintenant, malgré la saison et les avertissements de tous les guides, nous avons été relativement au calme et étonnés de voir si peu de monde.
Plusieurs raisons à cela : c’est le ramadan en ce moment et surtout, nous étions dans des zones plus reculées de la Turquie alors qu’arrivé à Ephèse, nous cumulons plusieurs choses :
- c’est un des sites le plus réputé de Turquie
- c’est près de la mer donc on se coltine tous les bus des croisières en escale venant visiter le pays
- c’est près de la mer (Izmir, Bodrum) donc on se coltine toutes les excursions à la journée des hotels clubs des environs…

Bon en deux mots, Ephèse, c’est superbe, c’est intéressant et on vous fera un ou deux posts sur le sujet.

Premier aperçu d'Efes.

 Nous voilà arrivés au club Yali. Un hotel club genre usine à touristes, exclusivement dédié à la farniente. ¾ de clientèle française dont la plupart à mon avis ne savent même pas qu’ils sont en Turquie. A ce titre, une anecdote : une dame à coté de moi au buffet, pestant à propos de la nourriture : « Pffff, et voilà, qu’est qu’il nous ont mis à manger encore, là, on ne sait même pas si c’est sucré ou salé ».
Intérieurement j’ai répondu « et bien, goûte connasse, ce sont des meze, et tu sauras pour la prochaine fois».(très bon au passage, yaourt salé à la menthe et aux épinards).
Bon, oui, le cub Yali est une grosse usine, 900 chambres, peut-être 2700 clients, 4 restaurants, 4 piscines, un parc aquatique (5 piscines, 18 tobogans de 3 à 20 m de haut), des palmiers, coca, jus d’orange, whisky, bière ou raki à volonté : bref, le royaume de la farniente.
J’avoue qu’on a un peu du mal à s’y faire, nos ballades culturelles nous manquent, mais les gamins vont nous aider à vite nous mettre dans le bain et je suis sûr qu'on va en profiter!
Et surtout, nous allons pouvoir continuer à poster nos visites sur le blog (un paquet en retard, effectivement !)

Deux dernières anecdotes :
La première, qui explique l’absence de nouvelles hier : pas de wifi dans les chambres ! et surtout, wifi payant dans le lobby… Enervé, j’ai d’abord refusé de payer d’où l’absence de post hier mais finalement, comment infliger une telle punition à nos fidèles lecteurs ? J’avoue quand même que ça m’a énervé de payer seulement  40 euros pour une nuit et 4 petits dej wifi compris en pleine cambrousse et de devoir payer le wifi en plus en retrouvant la « civilisation » à 250 euros la nuit quand bien même ce serait en « all inclusive » !

La deuxième, sur la route avant d’arriver hier : afin de gagner du temps, nous décidons de prendre l’autoroute. Au bout de 2 km, un péage. Très bien, prenons un ticket. Ah. Pas de ticket. Y a que du télépéage (haute vitesse, ils sont modernes ces turcs) ou avec un badge à passer sur une borne. Ben oui sauf que nous, on n’en a pas ! Comme nous n’obtenons aucune réponse en appuyant sur le bouton d’appel et qu’il est impossible de faire demi-tour, nous nous engageons sur l’autoroute, bien décidés à la jouer « moi pas comprendre » à la sortie.
Arrivés à la dite sortie, barrières. Je descends et vais à l’accueil pour m’expliquer et là on me répond de passer au télépéage rapide (sans arrêt ni barrière) avec un laconique « No card, way 5 : no stop, no money, no problem » !
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Et nous voilà arrivés au Yali .

A tout de suite pour vous faire découvrir DerinKuyu, cité souterraine.

dimanche 29 juillet 2012

Türkçe biliyormusunuz ?


« Türkçe biliyormusunuz ? » Vous connaissez le turc ? Vous parlez turc ?
Voilà ce qu’on me demande le plus souvent quand je m’adresse en turc à un turc. Ce à quoi je réponds invariablement : Biraz, ama Türkçe konuşmiyorum, öğreniyorum. Un peu mais je ne parle pas, j’apprends.
Voilà trois ans que j’ai commencé à apprendre, d’abord tout seul, puis avec la méthode Assimil, du temps où je travaillais beaucoup avec la Turquie. Puis 2 ans d’arrêt et ayant la chance de retourner à Istanbul pour mon nouveau boulot, je m’y suis remis il y a deux mois avec la perspective de ces vacances en Turquie. La reprise est un peu dure mais après une dizaine de jours, je me sens à l’aise pour commander à manger, faire les courses ou échanger quelques mots avec les gens dans les hotels, dans la rue. Seulement, c’est là que ça se gâte, peu font l’effort de parler lentement malgré mes « Yavaş yavaş lütfen » Tout doucement s’il vous plait !

Alors le turc, késaco ?
C’est une langue qui me fait penser à l’allemand de par l’ordre des mots et les déclinaisons mais ça s’arrête là !
La langue littéraire et officielle au cours de la période de l'Empire ottoman (1299-1922) est appelé turc osmanli, ou turc ottoman. C'était un langage considérablement différent de l’actuel; un mélange de turc, de persan et d'arabe, largement inintelligible pour les classes moins instruites et pour les membres de la société rurale qui parlaient un « turc de tous les jours », connu sous le nom de kaba Türkçe (en français : « turc rugueux »), beaucoup plus pur et qui fut la base du turc moderne, réforme décidée en 1923 par Atatürk. (abandon des caractères arabes, simplification grammaticale, phonétique etc ….) -source Wikipedia.

L'alphabet
L’alphabet turc possède 29 lettres, certaines en plus de notre alphabet, d’autres en moins et qui se prononcent différemment. Ainsi le c se dit dje, le ç se dit tche, le ğ une sorte de « ye » le ş se dit « che », le ı (i sans point) entre le i et le eu,  le ö "eu", le u « ou » et le ü « u ».

L’harmonie vocalique 
Ajouter à ça, il faut compter sur l’harmonie vocalique : une règle qui fait qu’après certaines voyelles, le suffixe change, les voyelles du suffixe s’accordent en quelques sortes avec les précédentes.
Par exemple, le pluriel s’écrira « ler » après les i, les e, les ü, les ö mais « lar » après les a, les u, les ı les o.
Exemple : çocuklar les enfants ; tekneler les bateaux
De même le suffixe du présent à la première personne s’écrira « um » après u et o, im après i et e ; ım après a et ı et üm après ü et ö.
Exemples : yorgunum : je suis fatigué ; güzelim : je suis beau, meraklıyım : je suis curieux.

Bon, ça parait compliqué mais on s’y habitue vite. Cela explique aussi pourquoi, souvent, on retrouvera 3, 4 voire 5 fois la même voyelle dans un mot.

Il y a aussi un système pour les consonnes qui changent selon la lettre les précédant. Je ne rentrerai pas dans les détails.

Une langue agglutinante.
Le turc est une langue agglutinante. On va former de nouveaux mots avec l’aide de suffixes et en avoir parfois 4 ou 5 de suite.
Exemple :
Göz : œil
Gözlük : lunettes
Gözlükçü : opticien.


Mais aussi pour le pluriel, le possessif, le cas :
Araba : voiture
Arabalar : les voitures
Arabalarım : mes voitures
Arabalarımda : dans mes voitures

Voilà, ça s’agglutine.
Ce qui offre un paquet de variantes, non ?

Enfin, voilà pour un petit aperçu, ajouté à cela qu’il n’y a pas de genre, un seul article indéfini « bir » pour « un » et hop là, vous voilà dans le bain.

Beaucoup de mots turcs ont été empruntés à l’arable, l’allemand ou le français mais cela fera l’objet d’un autre post illustré cette fois-ci !
Christelle et les enfants ont appris l'essentiel:
Merhaba: Bonjour!
Iyi günler: bonne journée
Iyi akşamlar : bonne soirée
Teşekkür ederim : merci
Les voilà parés à être lachés dans la nature !

Alors pour conclure :
Türkiye’de hoş geldiniz ! Bienvenue en Turquie (littéralement Turquie-dans-agréable-venez).
Ce à quoi il faut répondre « Hoş bulduk » formule de politesse pour merci mais qui littéralement se traduit par « agréable nous avons trouvé ».



@+

samedi 28 juillet 2012

Güllü Dere, Göreme, Cappadoce


Ce que nous avons vu du ciel, nous l'avions parcouru à pied.
Au Nord de Göreme, entre la ville et Çavuşin, le paysage est féérique. Trois principales vallées se partagent la vedette : Güllü Dere 1, Güllü Dere 2 et Kızılçukur. Gül veut dire rose, dere, ruisseau, Kızıl, rouge écarlate et çukur creux, ce que l’on traduit généralement par les vallées roses et la vallée rouge. C’est beaucoup moins joli traduit que ça n'en a l’air en vrai…
Pas grand-chose à dire sinon que nous avions prévu une petite ballade de 1 à 2 heures mais comme les enfants ont tenu le coup (parents indignes), nous avons pu parcourir toute la Güllü Dere 1 et revenir par la Güllü Dere 2 soit une belle rando de plus de 4 heures.
Au programme : habitats troglodytes, églises rupestres et somptueux paysages de tuf sculptés par l’eau et le vent. Du blanc, du rose, de l’ocre et de la dentelle…
Je n’ai sélectionné ici que 2 églises parmi la dizaine visitée (il y a en a plus de 30 je crois).
Attention les yeux !

On commence par du Tuf blanc joliment sculpté.
Qui peut tendre vers le rose...

Nous voici à la üç hilaç kilise, l'église aux trois croix.
Sculptées au plafond, comme très souvent.

On voit bien ici une partie de l'église effondrée, donnant directement
sur l'extérieur et les trois croix au plafond.

Le fond de la vallée passe parfois sous d'étranges arches ou de superbes tunnels.



Cette fois ci, on donne dans le bicolore


Encore une cheminée de fée, qui fut habitée évidement...

Le même paysage que deux photos au dessus, mais vu du haut de la falaise,
que nous avions escaladée pour passer dans la Güllü Dere 2.

Et voici quelques merveilles que l'on trouve

au milieu du désert et plutôt bien conservées.

Vue d'ensemble.
 Et ci dessous, de l'extérieur avec les trous d'habitation du monastère.

Enfin, dernier détail, une délicate ondulation du Tuf...


vendredi 27 juillet 2012

Le musée en plein air de Göreme


La vallée de Göreme, c’est LE site incontournable à visiter quand on vient en Cappadoce. Située à 3 kms du village qui porte désormais le même nom (pour des raisons touristiques), et où nous séjournons, c’est un véritable chef d’œuvre de la nature et de l’humanité. En effet, les cônes et les falaises de ce cirque encaissé cachent un exceptionnel ensemble d’églises (une trentaine a été recensée), véritable musée en plein air qui conserve les plus belles fresques de la région.
Malheureusement, pour des raisons de conservation évidentes, les appareils photos sont interdits. Ainsi, nous ne pouvons vous montrer que quelques photos prises en extérieur ou dans les zones autorisées, mais ce ne sont pas les plus belles! Pour les voir, je vous invite à regarder sur internet (je ne parviens pas pour l'instant à vous mettre un lien interessant car le PC rame!)

Maintenant, quelques explications.
Dans les images que l’on peut observer dans les églises rupestres Cappadociennes, certaines ne représentent que des traits en forme de croix ou arabesques (en rouge la plupart du temps), alors que d’autres représentent des scènes bibliques très détaillées et colorées. Ces deux types de représentations correspondent à deux périodes distinctes de l’histoire de la région.

Tout commença au IVe siècle, quand de petites communautés ermites commencèrent à se former dans la région, sous l'impulsion de SaintBasile de Césarée. Elles creusèrent leurs cellules dans la roche.

Une jolie cheminée de fée creusée 

En voyant ce paysage, on ne peut pas s'empêcher de faire une comparaison avec Mesa Verde  dans le Colorado


Un réfectoire creusé dans la pierre.

Des tombes.

des tunnels d'accès aux sanctuaires.

vue d'ensemble d'une des plus belles églises. Il faudra grimper un escalier  en fer un peu raide pour y accéder.


version zoomée : on aperçoit un premier type de dessins

La première période des fresques est la période dite’iconoclaste’ qui va de 726 à 843. A l’époque, de doctes penseurs de l’église chrétienne, inquiets de l’essor de l’islam, s’interrogèrent sur sa vigueur. Ils conclurent qu’en interdisant le recours aux images dans le rapport avec Dieu, les musulmans renforçaient la dimension spirituelle de leur foi. L’empereur Constantin, s’inspirant de cette conception de la religion, interdit donc toute représentation des saints. Résultat : toutes les images antérieures, devenues objet de culte en elles même, furent effacées. Cette querelle religieuse tourna peu à peu à l’affrontement politique entre iconoclastes et adorateurs d’images. L’Empire Byzantin en sortit durablement affaibli, d’immenses provinces chrétiennes ayant préféré se livrer aux troupes arabes plutôt que de subir la répression iconoclaste. Aussi les empereurs renoncèrent-ils à ce dogme.





Après cette période, et jusqu'au XIIIe siècle, la plupart des églises furent modifiées et de nouvelles furent réalisées, désormais richement décorées de fresques multicolores. L'essor du site ne fut donc nullement affecté par la conquête de la région par les Turcs selçuks en 1071. Ce n'est qu'au VXIIIe siècle que les derniers ermitages troglodytiques furent complètement abandonnés.

Depuis, de nombreux visages furent détruits par les musulmans, et par la suite par les grecs installés dans la région.
Aussi, lorsque l’on visite les églises  aujourd’hui, on est frappé par ces merveilleuses peintures, dont les dégradations laissent parfois apparaître des dessins antérieurs et datant de la période précédente.




A nouveau connectés...

Coucou, c'est re-nous.
Hier, nous avons quitté Güzelyurt et la Cappadoce. En cours de route, avons visité un caravansérail, et sommes arrivés à Konya, en Anatolie centrale en cours d'après-midi. Vu la chaleur (41°C à l'ombre) nous sommes restés un bout de temps dans la chambre, espérant avancer sur la rédaction du blog, mais c'était sans compter sur le fait que le système wifi de l'hôtel était totalement inefficace. Cela dit, ça nous a finalement arrangés car on était un peu crevés, et un peu de repos était bienvenu.
Nous venons à l'instant d'arriver à Pamukkale, et de poser nos bagages dans un chouette hôtel. Les enfants se préparent à aller se baigner dans la piscine (dont l'eau doit être dans les 35°C), et nous allons à nouveau nous remettre au blog car il faut qu'on vous montre Göreme et bien d'autres choses (on a au moins 4 postes de retard).
Donc, à tout à l'heure! ;o))

mercredi 25 juillet 2012

La forteresse d'Uchisar


Comme Etienne l'a évoqué dans le précédent poste, il faut que l'on vous montre Üchisar.

Ce village, dont le nom signifie "Trois Forteresses" est typique de la Cappadoce et est célèbre grâce au Kale, rocher visible à plusieurs kilomètres et point culminant de la Cappadoce (1300 m).
  Ce piton volcanique a été creusé d'abris depuis l'époque hittite (1500 av. J.-C.).
La montagne n'a cessé ensuite de servir de refuge à d'autres : des premiers chrétiens persécutés par les Romains, des Byzantins menacés par les Turcs.

Labyrinthique, elle abrite un ensemble de chapelles, monastères, appartements, réfectoires, entrepôts ou salles communes reliés entre eux par un réseau de galeries qui se déploient sur vingt étages. Arrivés en haut, on peut aussi y trouver des restes de tombes creusées elles aussi dans le tuf, mais surtout bénéficier d’un point de vue assez sympa sur toute la région (à un détail près : la brume qui règne ici en permanence, sans doute à cause de la chaleur).

Autrefois, la forteresse formait un axe défensif permettant notamment de communiquer avec les autres forteresses de la région.




 Mais Üchisar, c'est aussi le village d'aujourd'hui. Habité par des grecs jusqu'en 1923, le village conserve de belles maisons de pierre aux façades décorées.

de jolies ruelles...



un magnifique hôtel pour touristes...

mais aussi des quartiers encore en ruines


et certains en cours de rénovation. Ce qui frappe dans la région, c'est la volonté affichée des autorités à ne plus laisser faire n'importe quoi comme constructions. Il y a encore quelques années, des hôtels affreux ont fleuri pour permettre d'accueillir les nombreux touristes, mais les choses ont changé, et il est désormais obligatoire de construire en pierre du pays.
Autre fait amusant concernant ce village, et qui nous a été raconté par Mehmet, le patron de l'hôtel.
Dans la région, il y a quelques années de ça, le Club Med était installé à Uchisar (c'est pourquoi les gens qui y ont travaillé parlent encore plus ou moins français). Et les français, ils l'aimaient bien ce village. Ce qui fait que la capacité du Club Med est devenue insuffisante, et que des pensions pour touristes ont commencé à s'ouvrir. Et puis ils l'aimaient tellement bien ce village, les français, que certains d'entre eux ont acheté des maisons, pour y venir en vacances. Du coup, aujourd'hui, il y a un nombre non négligeable de maisons détenues par des français, on y trouve des magasins dont les enseignes sont inscrites en français, et les autochtones ne sont jamais vraiment surpris de voir des français se balader dans leur joli village.

Voilà pour ce soir. Au prochain numéro : Le musée de plein air de Göreme...
Bonne nuit à tous


mardi 24 juillet 2012

Balloons

Si il y a un truc à faire en Cappadoce, c'est de la montgolfière.
Ce n'était pas au programme, mais on ne regrette pas d'avoir cassé la tirelire.
Levés à 4h30 du mat, curieusement les gamins n'ont pas fait de difficulté. Avant l'aube nous étions dans le panier et...Waouhh!
Nous avons fait pas mal de rase motte au départ, histoire de cueillir les abricots par le dessus (si! si!) puis envol final jusqu'à 850 m!
Pourquoi ça dure pas plus longtemps?

Nos photos sont de piètre qualité mais comme on dit, c'est mieux qu'un long discours.

Environ 60 ballons qui décollent en même temps, c'est impressionnant. 120 les plus gros jours.




Quand ça chauffe, ça chauffe, pas besoin de pull!


Göreme et derrière, la forteresse d'Üçhisar dont on vous reparlera.



Les vallées Güllü Dere et Kizil Cukur



Il s'est passé quelquechose!


Notre ballon

Petite récompense après tant d'efforts

The End