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Après notre baladostates2010, voici Baladenturquie2012!
LE blog de nos pérégrinations en Turquie.
Pour ceux qui nous avaient suivis en 2010, vous remarquerez que nous avons changé d'hébergeur : fini Affinitiz et ses lourdeurs, vous pourrez nous faire part de vos commentaires sans difficulté!
Au programme cette année : Istanbul, La Cappadoce, Pamukkale, les sites antiques d'Aphrodisias et Ephèse, mais aussi beaucoup de farniente...
A très bientôt à tous

jeudi 19 juillet 2012

Istanbul, la suite


Pour notre deuxième journée à Istanbul, nous avons visité la fameuse basilique Saint-Sophie (Ayasofia en Turque).
Ce symbole de l’empire byzantin triomphant fut durant dix siècles le plus grand monument religieux de la chrétienté (la basilique Saint Pierre de Rome ne fut commencée qu’au 15ème siècle). L’édifice actuel, inauguré en 537, construit sur un sanctuaire plus ancien, nécessita plus de 10 000 ouvriers. Il fut réalisé en un temps record : 5 ans, 10 mois et 10 jours pour élever dans le ciel son audacieuse coupole de 32 m de diamètre qui culmine à 56 mètres du sol, reposant sur 4 énormes piliers. Un véritable prodige architectural.
Carte blanche avait été donnée aux entrepreneurs, qui pillèrent tous les monuments païens d’Europe et d’Asie, depuis le gymnase d’Ephèse jusqu’aux temples d’Athènes et de Delphes. Toutes les carrières de marbre furent exploitées, et le coût de la construction mit en péril l’économie de l’Empire, pourtant prospère. On alla même jusqu’à supprimer les salaires de certains fonctionnaires ! (la CGT ne l’a surement pas su !)On raconte que la seule construction de la chaire aurait couté l’équivalent de 5 années d’impôts perçus en Egypte. Bref, rien n’était trop beau pour l’église de la sainte sagesse (Aya Sofya en turc). C’est par déformation qu’elle est aujourd’hui appelée Saint-Sophie. En fait, elle ne fut jamais dédiée à aucun saint.
La construction de cette basilique fut ordonnée par l’empereur Justinien, pour remplacer les anciennes constructions : la première, celle de Constance, inaugurée en 360, brûla au cours d’une émeute populaire en 404. La seconde, rebâtie par Théodose II en 415, fut également incendiée lors de l’insurrection des Nika en 532. Justinien la fit reconstruire non seulement pour satisfaire un souhait de son épouse Theodora, mais aussi pour rivaliser avec le temple de Jerusalem.
Deux architectes grecs furent chargés de la direction des travaux, mais selon la légende, Justinien reçut d’un ange les plans de l’édifice, ainsi que l’argent nécessaire à la financer. Une aide bien utile car les matériaux les plus nobles furent alors utilisés.
Le 29 mai 1453, quelques heures à peine après la prise de Constantinople par les Ottomans,, le sultan Mehmet II faisait prononcer le premier sermon qui transformait la basilique en mosquée. Les sultans firent de nombreuses donations pour enrichir l’édifice. On fit suspendre un immense lustre à coupole, les mosaïques byzantines furent recouvertes d’un badigeon, des médaillons de 7,50 mètres de diamètre portant les noms d’Allah, de Mahommet et des quatre premiers califes furent accrochés aux murs, des versets du coran peints autour de la coupole, et la loge du sultan fut installée à gauche de l’abside. <un croissant remplaça le crucifix géant, un mihrab remplaça la chaire. Ce dernier est fortement excentré par rapport à l’abside orientée à l’est, car il montre la direction de la Mecque .Jusqu’en 1935, Aya Sofya servit de Mosquée, puis Atatürk transforma l’édifice en musée.
Vue de l’extérieur, la basilique est défigurée par un affreux corset de pierre qui la protège pourtant des risques sismiques. Sans lui, elle n’existerait plus. Malgré tout, avec un peu de recul, l’édifice reste impressionnant, même s’il ne laisse pas deviner les merveilles que l’on découvrira à l’intérieur…


Une fois entrés dans l'édifice, le spectacle est grandiose. On aperçoit dans le fond une mosaïque de vierge à l'enfant...


...dont voici le détail
Les fameux médaillons dont on a parlé plus haut.
Dans l'ensemble, il ne reste qu'une faible partie des décorations d'origine. Le pavement de mosaïque, l'autel en or massif incrusté de pierreries et une grande partie des fresques murales ont disparu. Néanmoins, le peu qui soit visible aujourd'hui donne une idée dela splendeur passée.
La coupole : en 557, des tremblements de terre provoquèrent des fissures, puis son effondrement. On allégea alors son poids en utilisant des briques de tuf (roche poreuse légère) spécialement fabriquées dans l'ile de Rhodes, pesant moins qu'une brique ordinaire.Mais en 986, puis en 1348, de violents tremblements de terre provoquèrent à nouveau l'écroulement du dôme central.
Voilà pour ce soir! C'est très court pour parler de sainte Sophie. Je n'ai dû sélectionner que 4 photos sur la centaine prise : autant dire qu'il y a mille autres merveilles à y voir. Mais il est tard et nous sommes fatigués. Alors bonne nuit et à demain.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le premier geste du matin, CLIC

Vous nous donnez envie de visiter la Turquie, des photos superbement bien commentées.

Mémère très émue...lettres de Lilou et Sacha, elle vous embrasse.
Continuez de nous enchanter
Bisous