Pour comprendre les paysages que nous découvrons, un peu de
géologie (d’amateurs) s’impose.
Au tout début, il y avait des volcans. L’Erciyes Dağı,
l’Hasan Dağı et la chaîne du Melendiz Dağı. Tous trois culminent à près de
4 000 m d’altitude et au début de l’ère tertiaire, entre 25 et 75 millions
d’années, ils étaient très actifs, crachant cendres et lapilli qui petit à
petit recouvrirent toute la région.
Ainsi s’est formé le tuf, roche très tendre aux couleurs blanches, roses, beiges.
Au début du quaternaire, ces géants de feu crachèrent de la
lave qui recouvrit la Cappadoce actuelle sur 10 000 km². Refroidie, la
lave forma une couche très dure.
Tout était en place pour donner matière au temps, au vent,
aux éléments.
.
La lave se fissurant, laisse apparaitre le tuf qui s’érode en formant de larges canyons
Sur les parois, les morceaux de basalte protègent des
colonnes de tuf et forment les cheminées de fées, symboles de la Cappadoce.
Enfin, quand le chapeau protecteur disparait, l’érosion
transforme les colonnes en cônes qui finissent par faire de petits dômes avant
de se transformer en sable….
Le principal intérêt pour les habitants du coin est donc la
facilité à creuser cette roche.
Dès le 3ème siècle après JC, la Cappadoce fut la
terre d’accueil des Chrétiens persécutés par les Romains, ils y creusèrent
évidemment leurs églises et monastères.
Quand la région fut attaquée par les arabes, à partir du
8ème siècle, les paysans firent de même et les villages s’y multiplièrent,
formant de vrais réseaux cachés dans la montagne.
A noter la parfaite cohabitation entre chrétiens et
musulmans.
Evidemment, la facilité à creuser la roche à ses
revers : l’érosion continuant son travail, souvent éolienne, les parois
s’écroulent, découvrant à l’air libre galeries et salles diverses.
Patatras. |
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